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PIERRE LE BARS, LE DERNIER SABOTIER DE BENODET

Dernière mise à jour : 3 mai 2022

Pierre est né le 24 avril 1912, à Kerlaëron en Plozévet, dans le haut pays bigouden où son père, Pierre également était cultivateur et... sabotier. Pierre se marie le 11 septembre 1938, à Plozevet avec Louise d'un an sa cadette, originaire de la même commune, mais du village de Kerfildro.


Fig 1 : battage à l'ancienne à la ferme de Kerlaëron


Fig 2 : Pierre Le Bars, chez lui à Plozevet, à Kerlaëron. Il est assis tout à droite.


Peu après le mariage, le couple trouve un travail à Bénodet. Pierre sera gardien et jardinier de la propriété des ormeaux à la famille Bouilloux-Lafont et Louise s'occupera des tâches ménagères.


Fig 3 : la maison de garde de la propriété des ormeaux que le couple Le Bars occupera de nombreuses années.


1939 : C'est l'incorporation et l'année suivante, en juin, le début d'une longue captivité en Allemagne où il retrouve un Bénodetois dans le même stalag : Vincent Clorennec.

De retour de captivité et parallèlement à son travail de gardien et de jardinier, Pierre poursuivra une activité bien ancrée dans la famille puisque, on l'a vu, son père l'exerçait à Plozévet: le façonnage des sabots.

" Pierre a commencé à creuser dès l'âge de 14 ans, le certificat d'études en poche, sous la férule paternelle. Pas de machine bien sûr ; tout se faisait à la main, depuis l'abattage des arbres au passe-partout, jusqu'à la teinture, réservée aux femmes. A Plozévet où ses parents étaient installés, à défaut de hêtre, on travaillait l'orme ou le frêne et il fallait parfois aller jusqu'à Pouldergat ou Beuzec Cap-Sizun pour en trouver. Les journées d'abattage étaient rudes.

A Bénodet, il loue un atelier rue Anatole Le Braz, en face de chez Louis Morvan, le menuisier, un local appartenant à Madame Ducros. Au début des années 1960, il construit une maison et un atelier rue Alavoine".


Fig 4 : situation des 2 ateliers de Pierre Le Bars.


fig 5 : pas de scie ruban pour tailler les morceaux de hêtre. Ici devant son atelier de la rue Alavoine.

fig 6 : travail à l'outil à main

Fig 7 : le geste assuré mille fois répété

Fig 8 : la machine pour certaines tâches bien spécifiques

Fig 9: creusement à la machine

Fig 10: On arrondit l'arrière du sabot


Fig 11: Une partie du stock


Fig 12 : Pierre montrant un sabot en cours de façonnage


Mais Pierre et Louise étaient également fleuristes et à la Toussaint les pots de fleurs débordaient de son atelier.


fig 13 : Louise et Pierre dans la propriété des ormeaux


fig 14 : Période d'avant Toussaint : les chrysanthèmes sont en fleurs !

Fig 15 : défilé des anciens combattants et prisonniers de guerre du canton de Fouesnant. A droite, Pierre Le Bars.


Pierre n'oubliera pas la difficile période de 1940-1945 et n'hésitera pas à prendre des responsabilités au sein des associations d'anciens combattants.




Fig 16 : Le cochon a été tué et Corentin Caradec, "le voisin d'en face", sous le regard admiratif des deux Pierre Le Bars, père et fils, prépare la bête. Photo prise à Kerlaeron à Plozévet.


Remerciements sincères à Madame Nicole Le Bars, belle-fille de Louise et Pierre. Photos et texte sur Pierre Le Bars, sabotier : article du Télégramme.

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1 Comment


Très bon reportage, très instructif, un grand merci.

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