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Marie Joséphine PETILLON

Dernière mise à jour : 6 févr. 2021

Troisième volet de la trilogie des Pétillon. Marie Joséphine plus jeune qu'Hervé le boulanger et que Marie Catherine, la maman aux 16 enfants, est née le 8 mai 1887 toujours à Gouesnach à, la ferme de Tréfelen. Le 23 octobre 1910, elle épouse à Gouesnach Jean Marie Bertholom qui était menuisier.


Photo de mariage de Jean Marie Bertholom et Marie Joséphine Pétillon

Jean Marie était lui né à Menez Leuré le 22 octobre 1882. Il a donc 28 ans et sa jeune épouse 23. En 1911, le couple se retrouve à Bénodet où Jean Marie exerce son métier de menuisier chez Pierre Bernard (rue Kerguélen aujourd'hui).


Rue Kerguelen (Aujourd'hui). un peu plus bas que la mercerie la maison de Pierre Bernard, menuiserie mais aussi débit de boissons.


Cette même année 1911, Marie Joséphine met au monde le 20 septembre,une petite fille, Marie Yvonne.


Photo du couple Bertholom avec leur fille Marie Yvonne. Le papa est manifestement en permission.


En 1913 le couple rachète à Jean Louis Labory, menuisier une maison située rue du Meneyer. Ce fut d'ailleurs la première maison de cette rue.



Jean Marie Bertholom au centre. On ne possède pas d'indication sur les autres compagnons ni sur l'endroit exact où la photo a pu être prise.


Marie Joséphine et sa fille Marie sur le pas de la porte de la maison de la rue du Meneyer vers la fin de la guerre manifestement.


En 1914, le 12 août, il est mobilisé. Jean Marie a 32 ans et doit quitter son épouse et sa petite fille. Il faut savoir que Jean Marie avait effectué son service militaire du 16 novembre 1903 au 18 septembre 1906, soit un peu moins de 3 ans ! durant ce premier conflit mondial, affecté au 46° régime d'infanterie, il est évacué pour intoxication par gaz viciants en décembre 1917 au Bois des Buttes (Marne) le 5 décembre 1917. Lors de la seconde bataille de la Marne, il sera évacué blessé le 31 juillet 1918 et il décède deux jours plus tard le 2 août à l'ambulance (hôpital de campagne) 6 du 4° corps du secteur 70 près de Boursault (Marne). Il sera décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palmes.


Le 22 octobre 1922, Marie, se remarie avec Jean Cuzon né lui aussi à Gouesnach, à Boutiguéry, le 6 avril 1891. Il est conducteur d'automobiles et un des témoins est Joseph Caoudal, voiturier...

Comme Jean Marie Bertholom, Jean Cuzon a aussi activement participé au premier conflit mondial et en est sorti très marqué physiquement. En effet, le 13 mars 1915, il est blessé par balle sur le site de Notre Dame de Lorette dans le Pas de Calais (bataille de l'Artois). Cette blessure lui occasionne une perte partielle du maxillaire gauche. Large communication avec la fosse nasale et le sinus, cicatrice à la lèvre supérieure et à la joue gauche, déformation du nez. Il sera réformé définitivement en 1916 et se retire à Penfrat. Cité à l'ordre du régiment : "Bon gradé (caporal le 29 janvier 1915), blessé le 13 mars 1915 en accomplissant courageusement son devoir". Titulaire de la croix de guerre avec étoile de bronze et médaille militaire.


Jean Cuzon jeune après son retour du front en 1916


Dans les années 20 le couple Cuzon rachète un immeuble avenue de la plage dont une partie du rez de chaussée est occupée par le restaurant des flots


Carte postale de "la route de la plage" avec le restaurant des flots".

Les Cuzon transforment cet immeuble en hôtel (l'hôtel du phare), réalisent une extension et Marie ouvre un commerce d'alimentation .




Il convient de faire un peu de réclame dans la presse locale comme ici en 1933. Constatez que "la saison" débutait à l'époque tardivement.


L'hôtel restaurant du phare, l'alimentation , l'annexe pour le personnel en arrière plan côté rue du Meneyer.

De l'union entre jean et Marie vont naître deux enfants : Roger en 1923 et Agnès en 1926

La période de l'entre deux guerres sera favorable au commerce en général et à l'hôtellerie en particulier et le couple construira un bâtiment annexe de l'autre côté de l'avenue de la plage, un peu en retrait et donnant sur la rue Anatole Le Braz.


L'annexe de l'hôtel en retrait de l'avenue de la plage.


Pendant la période de l'Occupation, le fils Roger intégrera, avec ses nombreux copains, les rangs des FFI, et le père Jean poursuivra ses activités de transports.



Facture de mars 1941 effectuée pour le transport de produits très divers destinés aux réfugiés de guerre.

La période de paix revenue, Agnès et son époux Jean Le Moal de Quimperlé, construisent un commerce d'alimentation en 1951.


Le commerce d'Agnès Le Moal


Roger choisit une voie bien différente puisqu'il intègre la Compagnie de Jésus.

1955 : entouré de ses parents , Roger , près de la petite porte de l'église St Thomas à Bénodet a célébré sa première grande messe. Nombreux ont été les paroissiens à suivre le cortège derrière la croix et les bannières qui en partant du presbytère (le vieux), les a conduits à l'église paroissiale. A droite un neveu de Marie, Louis Nédélec.



Marie et son inséparable coiffe.

Marie décède le 10 mai 1961 après une vie vraiment bien remplie.

Jean lui va continuer l'exploitation de l'hôtel et après avoir tenté la mise en gérance de celui-ci, son tempérament le rattrapant, il reprendra le flambeau et retrouvera son épouse le 30 novembre 1974.


Sincères remerciements aux deux cousines, Marie-France Jourdain et Maryvonne Yautier-Le Moal






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