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Mardi 12 octobre 1937 : Un grand mariage breton : 950 personnes au repas de noces !!!

Dernière mise à jour : 10 avr.


La tradition est toujours vivante en Bretagne. L’on peut le constater en certaines circonstances tels ces mariages qui donnaient lieu autrefois à des repas pantagruéliques auxquels prenaient part des foules d’invités.

Mardi 12 octobre, Bénodet a pu assister à l’une de ces solennités où éclate la beauté du costume et la survivance des costumes.

Dans la petite église de Bénodet était en effet célébré le mariage de Melle Yvonne Yvonnou, fille du sympathique maire * de cette localité et conseiller général du canton de Fouesnant avec M Jean Jan, pâtissier, fils de M louis Jan-Viol, boulanger pâtissier au bourg de Fouesnant.

La messe de mariage fut dite par M. l’abbé Goarin**, recteur de Ploeven, enfant de Fouesnant assisté de tout le clergé local et des alentours.


  • Jean Louis Yvonnou, le père de la mariée, originaire de Léannou en Fouesnant fut maire de Bénodet de 1937 à 1941 puis de 1947 à 1959. Conseiller général du canton de Fouesnant de 1934 à 1940 et de 1945 à 1955. Il avait épousé le 26 janvier 1908 Marie-Yvonne Jean du moulin de Keraven en Bénodet.

** L'abbé Goarin "enfant de Fouesnant" : Corentin Goarin est né à Fouesnant le 24 novembre 1881. Instituteur et directeur à l'école (privée) de sa commune entre 1930 et 1934. il décède à Ploeven le 28 mai 1945. Il était le fils de Corentin, marin au bourg et de son épouse née Anna Guillou.


Fig 1 : Photo de mariage, rue de l'ancienne poste (la nouvelle est visible en haut et à gauche de la photo) et devant la maison familiale.



Fig 2 : la jeune mariée et sa sublime tenue



Au repas de noces se pressaient de 900 à 950 personnes. Les 2 traiteurs, Mme Veuve Le Gall, tante de la mariée et M Tranchard de l’hôtel des bains, rue de la poste à Bénodet, durent établir pour la circonstance des salles de fortune.

Le menu fut d’ailleurs en tous points parfait. De nombreuses personnalités parmi lesquelles on remarquait 3 sénateurs du Finistère, MM Queinnec, Lancien, et Tanguy, un député, M. Nader , M. Le Gall conseiller d’arrondissement, le commandant Vouzelles, le docteur Marsille de Fouesnant, Grall notaire, Le Coz avocat, les conseillers municipaux de Bénodet, les maires des communes voisines, assistaient à ce repas monstre. La veille, le mariage civil avait eu lieu à la mairie de Bénodet où M. L’Haridon** avait uni les 2 jeunes gens.

Mardi, à la sortie du banquet, plus de 100 voitures s’ébranlèrent en longue file se dirigeant d’abord vers la ferme de M Yvonnou, père de la mariée puis à Fouesnant. Il fallut même organiser un service d’ordre à cette occasion. Un grand bal suivit dans la soirée. Les nouveaux mariés s’établiront à Bénodet . Nous leurs adressons toutes nos félicitations.


Source : Le petit breton" du dimanche 17 octobre 1937



*** Jean L'Haridon, mécanicien à Bénodet, frère de Corentin (Père), le charpentier de marine. A la date du mariage Jean Louis Yvonnou était maire depuis un mois. Il avait succédé à Maurice Bouilloux-Lafont dont il fut l'adjoint durant de nombreuses années.

Jean-Louis Yvonnou avait donc demandé à son adjoint, Jean L'Haridon de célébrer le mariage de sa fille.


Mais comment assurer l'intendance ?




Fig 3 : Sur cette photo de mariage prise un an plus tard (Joseph Gaillard et Marie Jourdren le 23 août 1938) nous remarquons que la promesse faite par les nouveaux mariés de s'établir à Bénodet a bien été tenue. L'espace entre les deux habitations visibles sur la photo (deux anciens bureaux de poste) avait été mis à profit pour y installer des toiles de tente et y abriter des convives.




Fig 4 : "géographie" du mariage. la photo est bien plus tardive mais montre bien la proximité des 3 lieux. La rue de l'ancienne poste (rue Kerguélen aujourd'hui) a sans doute connu une animation exceptionnelle.


Remerciements sincères à Gilbert Jan.




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1 Comment


Impressionnant... Merci à Gil(bert) pour ces documents que j'apprécie tout particulièrement, il sait pourquoi.

Son grand-père, le patriarche de la maison, soignait alors ses ambitions politiques qui dépassaient déjà les limites de la commune, comme me le rappellent mes souvenirs de discussions de fins de repas familiaux des années 50.

Tu as raison de le souligner, Renan, le costume de Madame Jan est d'un raffinement extrême et elle le porte avec beaucoup de distinction.

Madame Jan était une femme réservée, d'une grande douceur, qui n'elevait jamais la voix, même lorsqu'il s'agissait de houspiller deux gamins qui jouaient au foot dans la salle de bal menaçant de leurs shoots plus ou moins adroits les rangées de verres derrière le bar.

Quant…


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