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LE SECOND HOTEL DE LA PLAGE MAIS "LE PREMIER SUR LA PLAGE"

Dernière mise à jour : 10 avr.


Le 23 décembre 2019 paraissait sur ce même blog un petit article intitulé " Le premier hôtel de la plage" qui commençait ainsi "On s'attend tout naturellement à trouver l'hôtel de la plage non loin de l'anse du Trez, peut-être du côté du phare du Coq ou alors plus loin vers la mer blanche. Eh bien non !!! "


Fig 1 : le premier hôtel de la plage tenu par Madame veuve Hardy et ouvert le dimanche 9 juillet 1899 au bas de la rue de l'ancienne poste (rue Kerguelen aujourd'hui). Etonnant quant à l'appellation !!!



Fig 2 : "Réclame" datée du 9 septembre 1911 pour l'hôtel de la plage, "le seul hôtel sur la plage" , établissement tenu par Mademoiselle Le Fur.


Fig 3 : L'hôtel de la plage dont on remarque clairement le pignon effectivement bien seul sur la plage. A noter la hauteur du massif dunaire. Photo début XX°.



Fig 4 : "L'hôtel de la plage" en arrière de la dune du Trez.


Qui était Marguerite Le Fur ?

Marguerite est née à Langolen (Finistère) le 7 février 1875 de Yves Fur (Le) 47 ans, sabotier et de son épouse Marguerite Canvel 42 ans.

Marguerite connait bien Bénodet puisque deux de ses soeurs aînées y habitent au début des années 1910. Tout d'abord Marguerite Renée, née en 1856, épouse de Yves Jaouen, lui aussi de Langolen et le couple exploite (dénombrement de 1911) une petite ferme dans le bourg de Bénodet qui serait selon René Bleuzen, la petite ferme du presbytère.


Fig 4 : La petite ferme de Ty Coz près du presbytère de Bénodet l'ancien bien sûr !


Mais aussi Marie Josèphe née le 21 juin 1870 à Langolen , qui épouse à Bénodet le 2 octobre 1893, Gabriel Marteville, gardien de phare originaire de l'Ile Tudy et future maman de Guillaume tragiquement décédé en Belgique à l'âge de 16 ans lors de la bataille des Flandres en 1914 .


Dans un long article paru en 2013 dans la revue d'histoire du Pays Fouesnantais, "Foën Izella", et consacré à l'histoire de Ker an aod, le regretté René Bleuzen écrit à propos de Marguerite :" La nouvelle bénodétoise fait bâtir (avec l'autorisation du maire) à proximité du fort du Coq, un petit bâtiment en dur dont les traces sont encore visibles. A l'étage inférieur, à même la plage, se trouvaient la remise et la chambre de la propriétaire, et à l'étage au-dessus, de plain-pied, le café et le magasin d'articles de plage pour les estivants".



Fig 5 : registre des propriétés bâties (archives départementales du Finistère). Margurite Le Fur, avant 1913, est bien notifiée comme débitante à la plage.



Fig 6 : suite du document précédent - En 1912 Melle Le Fur est propriétaire d'une maison sur la plage et il est précisé dans la seconde colonne qu'il s'agit bien d'une "maison en cabine de bain".




Fig 7 : Réclame pour l'hôtel de la plage datée 31 août 1912. L'hôtel est toujours "le seul sur la plage" mais le, propriétaire a changé. Il s'agit de P. (Pierre) Jacq.

Mais qu'est-il advenu de Melle Marguerite Le Fur ?

"Le 12 février 1912, devant Joseph Sautejeau, maire, ont comparu le sieur Jacq Pierre cocher, célibataire, domicilié à Fouesnant, né à Pleuven le 4 septembre 1873 et demoiselle Fur Marguerite, célibataire, domiciliée à Bénodet et née à Langolen le 7 juillet 1875".

En présence de Corentin Jacq, 29 ans, cocher à Fouesnant, frère du contractant, Rospars Jean-Marie, 35 ans, voiturier à Fouesnant, bienveillant, Fur Marguerite Renée, 55 ans, cultivatrice (Ty coz près du presbytère), soeur de la contractante, et Monmoton Benjamin, 41 ans, instituteur en ce bourg et bienveillant.


René Bleuzen, dans son article précise à propos de Pierre Jacq, qu'il était cocher de fiacre de la maison Rospars de Fouesnant (son second témoin) ce qui était une belle promotion sociale. Il rajoute aussi que Benjamin Monmoton, l'instituteur de la rue du Meneyer et second témoin de Marguerite avait joué le rôle de baz valan (entremetteur) entre les deux futurs époux.



Fig 8 : L'hôtel de la plage derrière le massif dunaire qu'on a bien du mal à imaginer aujourd'hui. Une photo sans doute prise après 1921 car on remarque le fournil de Jean Louis Charretour, boulanger, accolé au pignon est de l'ancien hôtel.

Quant aux époux Jacq, ils vont poursuivre l'exploitation de l'hôtel de la plage, plus sur le même site mais à quelques dizaines de mètres en retrait.


Fig 9 : Le nouvel hôtel de la plage (le 3ème donc) aux époux Pierre et Marguerite Jacq. Photo 1923.









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2 Σχόλια


jean-jacques.lequint
27 Οκτ 2023

La famille JACQ était -elle apparentée au Docteur JACQ ( ker an aod ) ce dernier issu d'une famille paysanne du Letty ?

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Deschamps Pierre
Deschamps Pierre
24 Οκτ 2023

Extra, merci Renan

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