Une carte-photo (format carte postale) et surtout au dos un commentaire éclairant.
C'est le point de départ d'une "enquête" à ce jour inachevée, mais qui nous fait découvrir un petit commerce que nous ignorions tenue par Madame Pouliquen dans les années 1910.
La photo sur laquelle une jeune femme pose devant la vitrine d'un commerce. Bocaux de bonbons et cartes postales de Bénodet sont bien identifiables.
Le verso de la carte nous révèle l'identité de la jeune femme que la jeune femme, nous apprend qu'elle a un frère prénommé Guillaume, nous éclaire sur sa profession, nous apprend qu'elle est décédée lors d'une épidémie et enfin nous donne une précision quant à la situation du commerce.
J'ai commencé par rechercher en quelle (s) année (s) cette grippe espagnole avait sévi : 1918 et 1919. Première recherche sur les décès sur la commune de Bénodet en 1918.
Jeanne Pouliquen notre jeune institutrice est décédée à Bénodet le 20 décembre 1918.
Son frère Guillaume qui certifie le décès est âgé de 32 ans et exerce la profession de boulanger. L'acte de naissance de Jeanne, le 26 février 1890 (à Quimper) me permet de savoir que son père est chef d'équipe. (il travaillait en fait pour la compagnie de chemin de fer Paris Orléans). Si le frère Guillaume est âgé de 32 ans en 1918, il doit logiquement être né en 1886, le 5 août ce qui me sera confirmé par ses papiers militaires (matricule 3613). Son certificat de naissance m'apprend qu'il s'est marié à Bénodet le 29 mai 1917.
Le certificat de mariage nous révèle qu'il a épousé Fernande Belliard, originaire de la région de Bar sur Aube où son père était viticulteur. La famille comme bien d'autres à l'époque s'était probablement réfugiée dans notre commune. On y lit également que la mère du marié, Marie Jeanne Le Quéau est commerçante à Bénodet.
Enfin, en parcourant le dénombrement de 1911 (le recensement), je trouve que Marie Jeanne Pouliquen, née le Quéau vit avec sa fille Jeanne et qu'elle est débitante et épicière au bourg. Sur la même page, le nom des membres de la famille Pennec me conforte sur le fait que le commerce doit se trouver rue de la poste (ensuite baptisée rue de l'ancienne poste et aujourd'hui rue Kerguélen).
Le n° 11 de la rue Kerguélen aujourd'hui. Le petit commerce de Madame Pouliquen se tenait-il à cet endroit ? C'est une probabilité...
Il restera maintenant à retrouver aux archives départementales le dossier professionnel de la jeune institutrice Jeanne Pouliquen, décédée trop jeune de la grippe espagnole. Guillaume le frère boulanger est décédé le 13 octobre 1925 aux Riceys dans l'Aube (d'où était originaire son épouse) à l'âge de 39 ans.
Bonjour, merci pour ce post. Je pense que la boutique se trouvait plus bas dans la rue, à l'emplacement de l'actuelle pizzeria"la dolce vita".
Le détail de trouve dans les pierres, il y à une rainure verticale qui s'interrompt à l'avant-dernière pierre que l'on ne retrouve pas au numero 11
À vérifier sûr place...