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LE CHANTIER NAVAL DE CORENTIN L'HARIDON PERE

Dernière mise à jour : 9 mai 2022

Le petit Corentin Marie L'Hardon est né à Quimper le 15 mars 1880, de Hervé le père, boulanger à cette date et de Marie Anne Quintin, la maman, née à Briec.

Le 16 novembre 1903, le jeune Corentin épouse Marie Claudine Nédélec, cuisinière de 20 ans, elle aussi quimpéroise. Corentin est devenu matelot charpentier et est domicilié à Brest et dépend du second dépôt des équipages de la flotte. Il est donc engagé dans la Royale. De cette union va naître un premier enfant, Corentin Michel, né le 1er mars 1906 à Camaret où le papa exerce le métier de charpentier.

Le second enfant du couple, Marcelle naît à Bénodet le 12 décembre 1908. Le père poursuit son activité de charpentier de marine et la petite famille habite le bourg. "Une petite maison contigüe au Restaurant de l'Océan", d'après le témoignage d'Yvon Cosquer paru dans le bulletin n° 17 de Foën Izella, témoignage recueilli par René Bleuzen


Fig 1 : "Le Sparfel", un des premiers bateaux construits par Corentin l'Haridon, présent sur la photo, le second en partant de la gauche. Ce canot de 6 mètres de long a été réalisé pour le quimpérois Felix Darnajou (qui possédait une maison à l'emplacement du Minaret) et est destiné à la plaisance.



Fig 2 : Autre angle de vue pour cette photo. On remarque la maison très caractéristique avec son étage construit en briquettes et qui se trouve dans l'axe de la rue de l'ancienne poste (rue Kerguélen aujourd'hui).

Le lundi 18 juillet 1910, "le Sparfel" remporte à l'occasion des régates de Loctudy-Bénodet, "la série extra-réglementaire locale" (6 mètres de tête à tête) devant "Loyse" au Dr Hérard de Bessé de Bénodet et "Adieu-va" à M.Dauchez.


Fig 3 : Le misainier GV 5033 "Volonté de Dieu" à Michel Biger de Sainte Marine, construit en 1924, de 2, 58 tonneaux.

« Quand j’étais enfant, il existait sur le port une entreprise de construction navale qui marchait fort, puisqu’elle occupait jusqu’à dix compagnons charpentiers de marine. Le patron, Corentin l’Haridon, fabriquait des plates, des canots, mais aussi des bateaux de pêche jusqu’à 10-12 mètres". Témoignage toujours d'Yvon Cosquer (même source).


Fig 4 : L'oeuvre la plus célèbre de Corentin L'Haridon : Jacques de Thézac au volant de son auto-canot. Témoignage de Pierre Quéméré père : "C'était un canot automobile pu une voiture-bateau; comme on veut. Il avait acheté un châssis de de Dion Bouton et l'avait fait carrosser par l'Haridon de Bénodet. Un canot sur 4 roues monté sur le chassis. Les bordées étaient à clins et peintes en gris". Collection musée départemental breton.

Fig 5 : La maison L'Haridon rue Kerguélen."Plus tard, les affaires étant devenues difficiles, il a dû se contenter d’un modeste atelier, rue de la Poste (ancienne) où il construisait des plates et des petites embarcations, aidé de son fils Tintin, une figure bien pittoresque, qui a souvent défrayé la chronique locale ». Toujours témoignage d'Yvon Cosquer (même source).

C'est dans cette petite maison que le chantier naval va perdurer. Corentin, le père décède le 13 mai 1950 et son fils également prénommé Corentin mais que tout le monde appelait Tintin (né à Camaret donc) en 1966.


Fig 5 : Précieuse photo de Tintin L'Haridon.


Remerciements sincères à Jean-Marie Lebelle, arrière petit fils de Corentin et petit neveu de "Tintin".


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