En 1843 l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, Le Gojand, écrivait ceci :"Pour les feux de Bénodet, nous avons constaté que, sans presser le pas, il faudrait au plus cinq minutes pour se rendre de l’intérieur même du bourg à l’emplacement de celui des deux phares qui en est le plus éloigné. Nous pensons par conséquent que ces deux feux pourront être desservis par un gardien logeant au bourg de Bénodet. D’après cela il nous parait complètement inutile de projeter des logements pour les gardiens."
Manifestement l'argument n'a pas tenu longtemps.
Plan de 1845 qui montre à la fois l'emplacement des 2 fanaux et de la maison du gardien.
Si la maison du gardien, le terrain qui en dépend et le fanal du Coq ("petit phare") se trouvaient sur la propriété de Kergos, le fanal amont, dit de la Pyramide se trouvait sur un espace appartenant à la famille Dessaux ( Kermaria). A noter la situation de la batterie côtière en bordure même du littoral.
plan de situation de la première maison du gardien avec ses deux petites annexes, la crèche et le magasin sans oublier la citerne d'eau. Plan établi vers 1945.
Elévation ouest (côté Odet donc) et plan détaillé de la première maison.
Les premiers occupants était la famille Allot. En 1851 ils étaient 6 à vivre dans cette petite maison de 46 m2 . Mais c'était là le lot de nombre de familles et pour certaines avec encore moins de confort et et un nombre d'enfants bien plus élevé.
La reconstruction du phare amont, celui de la Pyramide donc, et son déplacement à un endroit "plus reculé" s'accompagna de l'élévation de la maison du gardien. Le phare du Coq n'a lui pas subi de transformation. A l'Est (à gauche...) du "petit phare" on remarque la butte qui protège le fort mais également le petit corps de garde de l'ancienne batterie.
Sur cette photo, on distingue bien les deux petits bâtiments annexes situés à l'Est de la maison qui a été rehaussée. On gagne l'étage par un escalier extérieur situé contre le pignon nord et couvert d'un auvent.
Elévation ouest avec l'escalier au nord.
Le joli tableau de M. de Pestele montrant le côté est de la maison et les deux petites constructions annexes.
Photo prise vers 1890. Assis sur une chaise le gardien de phare Joseph Mestric. Il pose ici avec sa soeur aînée Perrine, en haut et à gauche qui porte une coiffe pen sardinn. Comme son frère elle est originaire de l'Ile Tudy. Une servante s'occupant des deux enfants est venue se joindre à eux. Le phare en arrière plan est tout neuf !
Toujours à propos de Joseph Mestric, c'est lui qui se fera construire une maison rue du phare et la revendra ensuite au champion olympique d'escrime Eugène Henry Gravelotte.
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