Une liasse de photos et de documents divers très aimablement transmise par un amateur très éclairé des costumes bretons. Ainsi commence l'approche de cette famille Le Breton dont j'ignorais tout.
Fig 1 : La famille Le Breton devant le penty de Keranguyon bihan * dans les années 1930. Debout à gauche, la grand-mère née Marie Le Laz puis son fils Jean Le Breton né le 25 mai 1890 et l'épouse de celui-ci, Marguerite Cotten, née le 28 septembre 1901 à Gouesnach. le couple Le Breton Cotten s'est marié le 25 juillet 1920 à Clohars-Fouesnant.
Agenouillés, les deux fils Le Breton : A gauche Corentin né en 1924 et à droite Jean-Louis né en 1921.
* Petit penty sur la droite quand on emprunte l'impasse de Keranguyon (accès par Penfoul). Il existe toujours.
Fig 2 : Jean Le Breton posant en tenue de militaire.
Matricule 592, il effectue son service à Reims dans l'infanterie en 1911 et 1912. Mobilisé le 3 août 1914, "il tombe aux mains de l'ennemi à Maissin (province belge de Luxembourg), le 22 août de la même année, blessé par balle avec fracture du bras gauche. Prisonnier à Wahn (en Rhénanie, à quelques kilomètres de Cologne), il sera rapatrié en janvier 1919 et démobilisé le 14 octobre de la même année".
Le 25 juillet 1920, il se marie à la mairie de Clohars-Fouesnant et mènera jusqu'à son décès le 14 décembre 1957 une vie de labeur consacrée à récolter les fruits de la terre qu'il travaillait.
Vincent Berrou, son jeune voisin de Keranguyon garde un souvenir vivace de Jean : " Dans la partie ouest du penty familial existait une cidrerie avec le mini-pressoir, le broyeur à pommes , les barriques etc ... Je ne sais pas où Jean vendait son cidre , mais je revois bien les touques en verre , protégées par un tressage de cordelettes . C'était typique. Le reste du verger , attenant à un potager (sans une seule mauvaise herbe ) regorgeait de différentes variétés de légumes plantés au cordeau".
Toujours du même Vincent et toujours à propose de Jean Le Breton : "je l'accompagnais chez Tinbi Le GAC *, et nous rapportions dans sa brouette en bois , dégoulinante, du varech , ou autres algues arrachées au pied du dock , qui garnissaient le pied de ses rosiers . Tinbi , en échange , bénéficiait des fruits et légumes issus de Keranguyon". (on verra que Tinbi Le Gac, bien connu des bénodétois, était en fait le neveu de Jean et qu'il est né dans ce penty familial.).
Fig 3 : Jean se marie le 25 juillet 1920, à Clohars-Fouesnant avec Marguerite Cotten, née à Gouesnach le 28 septembre 1901. Elle est la fille de Jean-Louis Cotten et Marguerite Bodivit.
2 garçons naîtront de cette union : Jean-Louis en 1921 et Corentin en 1924
Fig 4 : autre photo de Marguerite Cotten
Les deux enfants : Jean-Louis et Corentin
jean-Louis
Fig 5 : Jean-Louis Le Breton en 1946. Jean-Louis assure sa période militaire du 1er octobre 1944 au 5 mars 1946. Jean-Louis est né
On le retrouve également parmi le personnel de l'hôtel Ker Moor
Fig 5 : Une petite partie du personnel de l'hôtel Ker Moor en compagnie de leur patron Charles Daniel, le second en partant de la gauche et voisin de Georges Le Bonder, le boulanger de moulin du pont (la main droite sur la hanche). A droite de Charles Daniel, on reconnait bien Corentin Caradec. Jean-Louis est accroupi et se trouve le plus à droite des deux personnes.
Né à Bénodet le14 octobre 1921 Jean-Louis fera une carrière de facteur et habitera longtemps dans le quartier de Kerouter en Clohars-Fouesnant.
Corentin
Fig 6 : Corentin ici en tenue de militaire. Né en 1924, Il effectua ses obligations en 1947 et 1948 dans la Marine dont une partie de sa mission à la Base Aéro Navale de Dakar-Ouakam au Sénégal comme mécanicien d'avions.
Etant le plus jeune des 2 frères, il a laissé dans la population davantage de souvenirs. Voici, une fois encore un témoignage précieux de Vincent Berrou : "Concernant CORENTIN , je l'ai toujours connu comme ouvrier à la briquèterie
de MENEZ BILY. Cette entreprise possédait des camions du style GMC , hauts sur châssis qui faisaient la tournée quotidienne de ramassages d'ouvriers , secteur par secteur. Le point de ramassage le plus proche de Keranguyon était le SALON DES FLOTS ; plusieurs ouvriers locaux utilisaient ce point de ralliement , où le camion s'affichait ponctuellement. CORENTIN venait de chez lui à vélo et le laissait la journée
jusqu'à son retour vers 19h . Chose autorisée dans l'entreprise , tu avais le droit de prendre une brique quand tu le voulais et Corentin, bon samaritain, en rapportait une chaque soir et ces briques lui servirent à bâtir un petit édifice que l'on voit toujours".
Fig 7 : La surprise du chef pour moi. Cette Photo prise à Pâques 1975, montre la soeur de Jean Le Breton, Anne Marie, née le 23 novembre 1892, et qui épousa le jour de ses 21 ans, Jacob Le Gac à Bénodet. Elle est donc la maman de Anna Ollivier , épouse d'Alain, de Corentin (Tinbi) époux de Carmen Diquélou et de Claire, épouse de Manuel Buttigieg. Anne Marie habitait dans son penty à Ty Veret en face du cimetière.
Elle tient dans ses bras Alain, son arrière-arrière petit fils, fils de Dominique et Marie-Renée Ollivier.
Sans la gentillesse de Christophe Rochet, cet article n'aurai jamais pu paraître. les témoignages toujours précis de Vincent Berrou donnent du sens et de la vie aux photos. Un grand merci bien sûr à Dominique et Marie-Renée.
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