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L'ARMORIQUE, L'HABITATION DE CORENTIN LE GOARDET ET DE SA FAMILLE

Dernière mise à jour : 6 févr. 2021


André Dauchez "le vieux bateau 1904"

D’après les dires de Corentin Le Goardet fils , c’est vers 1901 que son père prit une décision étonnante. « Mon père acheta l’année de mes 7 ans (1901 probablement), un lougre d’une vingtaine de mètres échoué sur les rochers des vire-cours dans l’Odet ». Homme ingénieux, Corentin père, pour le ramener de son lieu d’échouage, utilisa des barriques de cidre, vides, prêtées par des paysans de sa connaissance et malgré de grosses difficultés, il parvînt à l’échouer sur la grève.


Corentin Le Goardet, fils, et son épouse Odette non loin de leur petite maison de Penfoul près du golf miniature.

La vie à bord

« Un vieux bateau échoué sur la grève, servait de logement à la famille Goardet. Tout jeune, j’y allais souvent car j’étais en bon termes avec la fille Anne-Marie (la petite dernière de la famille). Les enfants dormaient dans des sortes de niches garnies de paille. Aux grandes marées, le bateau se trouvait dans l’eau et on ne pouvait y accéder à pieds secs ». Témoignage d’Yvon Cosquer recueilli par René Bleuzen pour Foën Izella.

« Nous étions cinq, mes parents, mon frère Pierre, ma sœur Yvonne et moi-même. Nous avions une échelle pour y monter et quelques marches à descendre pour nous trouver sur le plancher. C’était une vie de misère, juste un peu mieux que d’être dehors et ma mère a eu trois autres enfants sur le bateau : François (né en 1900), Philomène (née en 1902), et Marie-Anne (née en 1904). Nous dormions à trois, mes deux frères et moi dans le même lit où nous avions aussi le chat que nous prenions par peur des rats qui grouillaient dans le port.J’y ai habité jusqu’à mon départ de Bénodet (janvier 1912) et mes parents y sont restés jusqu’en 1920 »… Témoignage de Corentin Le Goardet fils recueilli par René Bleuzen pour Foën Izella.


Photo Jacques de Thézac musée breton

Sur la droite de la photo, hissé tout en haut de la grève, le lougre " l'Armorique".

A gauche la maison de Joseph Bargain qui comme son père Ignace était pilote de la rivière Odet. Cette maison fut ensuite achetée en 1923 par Pierre Le Goardet, fils de Corentin et frère aîné de Corentin de Penfoul.

A noter sur la photo toujours, l'absence de maisons sur ce secteur de Kercréven et la présence de linge étendu, ce qui s'explique par la proximité de la haute fontaine ( plus à droite que "l'Armorique" et surtout de la basse fontaine située au pied du mur de soutènement Sud (à droite donc) de la maison Bargain. On y distingue des lavandières.


Une porte précédée d'un petit pan de bois permettait d'y accéder lorsque la marée était pleine. Photo Joseph Maës.

159 vues1 commentaire

1件のコメント


Martin Boyer
Martin Boyer
2020年4月06日

Cher Renan,


oui cette histoire incroyable est vraie. Et que dire du monde qui séparait les Dauchez de cette pauvre famille, éloignés de quelques brasses seulement! Il est vrai que ce contraste régnait partout à l'époque. L'on comprend combien Jeanne et Lucien Simon eurent à coeur d'aider Jacques de Thézac dans son oeuvre pour aider et "abriter" le marin.

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