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JEAN-LOUIS POULLELAOUEN MORT POUR LA FRANCE EN INDOCHINE

Dernière mise à jour : 10 avr.

Le 15 février 1920 le petit Jean-Louis Poullélaouen voit le jour rue de la poste à Bénodet. Ses parents, Noël, 26 ans et Marie-Jeanne, 21 ans sont agriculteurs.

Tous les deux sont originaires de Combrit, de la ferme de Kerguillec pour Louis le père et de celle du Lannou pour la maman. Les parents se sont mariés à Bénodet le 3 mai 1919 au retour de la guerre de Nöel.

Au recensement de 1921, le couple et le petit Jean se trouvent à Kerler, à Mousterlin où naîtront en 1921, Marie-Jeanne (qui en 1946 épousera Alain Person, ancien de la 7°compagnie FFI) et Noël en 1923. Henry lui naitra à Bénodet en 1926.

En 1926, la petite famille a intégré le penty situé près du croissant Kerholven, route de Clohars-Fouesnant à Bénodet


Fig 1 : Marie-Jeanne Bargain et son mari Noël Poullelaouën, les parents de Jean-Louis.



Jean-Louis Poullelaouen fréquente l’école publique du Perguet et à l’issue de sa scolarité, exerce la profession d’ouvrier agricole.


Il s’engage dans la Marine Nationale le 27 avril 1938 (matricule 1265 D 38) ; il est dirigé vers le 2e dépôt avant de rejoindre l’école des fusiliers au Cap Matifou près d'Alger pour y suivre son cours de spécialité. Jean est à l'issue affecté sur le "Maillé Brézé" le 1er mars 1939 puis sur l’"Ouragan" le 1er juin1940. Il participe avec ce bâtiment à la campagne de la Mer du Nord, de la Norvège et de l’Atlantique.


Jean-Louis est interné en Angleterre du 3 juillet au 21 novembre 1940. Il sera par la suite affecté sur le croiseur "Georges Leygues" le 7 janvier 1941, à bord duquel il participe aux débarquements de Normandie et de Provence. Il est promu quartier-maître de 2e classe le 1er avril 1942 et quartier-maître de 1re classe le 1er janvier 1944.


Il épouse le 19 février 1946 à Fouesnant (Finistère) Etiennette Caradec. De cette union naît une fille Janine.


le 1er mars 1948 retour au "Centre Siroco" du Cap Matifou, pour être admis au cadre spécial. A l’issue, le 1er août 1948, Jean rallie le commando "Trépel", puis le commando "François" en Indochine (01/12/49). Il est nommé chef de groupe dans ce commando.


Fig 2 : "fanion" du commando François.

Engagé en Indochine, le commando François, commandé par le lieutenant de vaisseau Labbens, est basé dans la province de Ninh Binh ( sud de Hanoï) en mai 1951.


Fin mai 1951 le commando se positionne dans l’église abandonnée du village de Ninh Binh.


Les 76 hommes (74 européens et 2 supplétifs vietnamiens) du commando ne se doutent pas que le général Giap a programmé une troisième et vaste offensive dans le sud du delta tonkinois avec trois divisions d’élite et des bataillons régionaux.


Dans la nuit du 28 au 29 mai, à 4 heures du matin, alors que l’aube va bientôt se lever, le commando est encerclé.


Nos fusiliers-marins cherchent à briser l’encerclement par une résistance acharnée mais ils finiront par succomber sous le poids du nombre et par manque de munitions.


Le bilan est lourd : on dénombre 40 morts et 9 disparus (dont 5 « présumés fusillés »).


Des 29 rescapés, 5 seront placés en captivité.


Dans la nuit du 29 mai 1951 à Ninh-Binh Jean-Louis avec d'autres camarades, est fait prisonnier puis exécuté. Il est déclaré "porté disparu".

Jean est cité à l’ordre du Régiment : « Tombé glorieusement pour la France à son poste de combat ».

  • Médaille Militaire

  • Croix de Guerre TOE avec étoile

  • Citation à l'Ordre du Régiment



Fig 3 : Jean-Louis Poullelaouen Photo site "Aux marins" mémorial national des marins morts pour la France.


Fig 4 : Monument aux morts de Fouesnant. Plaque commémorative.


Remerciements à Jeanine Primatesta pour la photo des parents Poullelaouen, à Janine Launay fille de Jean-Louis et à son filleul Alain Person.

texte : site : "Aux marins" mémorial national des marins morts pour la France.


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