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Photo du rédacteurRenan Clorennec

JEAN LE ROY ET SON EPOUSE FRANCOISE, TRANSPORTEUR ET COMMERCANTE A BENODET

Dernière mise à jour : 1 nov. 2021

Petite généalogie

1905, le 22 mars naissance de Jean Alain à Gouesnach, à Goarem, fils de Jean Le Roy, 41 ans et de Marie Istin, son épouse, 41 ans également. Le père de Jean, qui s’était remarié en secondes noces avec Marie Istin, était veuf de Isabelle Yaouanq originaire d’Elliant.

1912, le 17 juin , naissance à Lesquidic en Pleuven de Françoise Marie Yvonne, fille de Pierre Marie Christophe Nédélec de Kerverrou en Gouesnach et de Catherine Puloch originaire de Penfrat en Gouesnach


Mariage de Pierre Nédélec et Catherine Puloch le 7 janvier 1906 à Gouesnach


Françoise est le troisième enfant de cette famille de 6.



Famille Nédélec. Photo prise à Treffelen en Gouesnach


La famille Nédélec qui s’est bien agrandie à Lesquidic s’installe à Treffelen le 2 mars 1922

Par le dénombrement de 1931, on apprend que cette année là, Françoise travaille à Kerverrou chez son oncle Corentin Nédélec, alors que jean Le Roy s’y trouve en tant que domestique. Rien de surprenant donc d’apprendre que Jean Le Roy épouse le 10 janvier 1932, à Gouesnach, Françoise Marie Yvonne Nédélec.


10 janvier 1932, à Gouesnach, mariage de Jean Le Roy et de Françoise Marie Yvonne Nédélec.


Le couple va quitter le pays fouesnantais pour la Cornouaille morbihannaise et s’installe à Guiscriff au château de Kerandraon, propriété de la famille de Méhérenc de Saint Pierre.


Le château de Kerandraon aujourd'hui.


Françoise et Jean habitent la ferme du domaine. Jean devient le chauffeur de Monsieur le comte alors que Françoise est cuisinière. A Guiscriff, naîtront Marie Thérèse en 1933 et André en 1936.


Retour en pays fouesnantais pour la petite famille à la fin des années trente. Les Le Roy s’installent à Bénodet, à Kerlidou, dans une petite maison appartenant à la famille Delaire. Ils la partageront avec la famille Jourdren dont le père est jardinier à Lost ar moor.


Les deux enfants du couple Le Roy : Marie Thérèse et André. Photo prise peu de temps après leur arrivée à Kerlidou.


La petite maison de Kerlidou aujourd'hui.


A Bénodet, Jean Le Roy a trouvé un travail de chauffeur de car chez Olivier Le Moigne et Françoise se lance dans la confection de vêtements en laine après l’acquisition d’une machine mécanique certes, mais actionnée manuellement.


Déclaration officielle (datée 1952) de l'activité de Françoise Le Roy avec les mentions "anciennement à Kerlidou et actuellement route de la plage à Bénodet".


La seconde guerre mondiale

En septembre 1939, Jean Le Roy est mobilisé. S’occupant des chevaux et faisant fonction également de vaguemestre, il est comme nombre de ses camarades surpris par l’avancée des troupes allemandes en mai 1940 et repris comme bien d'autres par les soldats de la Wehrmacht, il est fait prisonnier. N'attendant pas son transfert dans un stalag outre Rhin, il parvient à échapper à ses gardes et revient au pays. Sa petite famille lui manque, mais il ne peut prendre le risque de revenir vivre à Kerlidou. L’occupant le traque, et il trouve refuge dans les fermes amies de Gouesnach. Mais la situation ne peut durer ainsi et toute la petite famille Le Roy, quitte Kerlidou en camion, aidée par un copain bigouden de Jean.

Direction Dinard pour une période d’environ deux ans puis Ernée en Mayenne où Jean a trouvé un emploi de chauffeur.


Jean Le Roy à Ernée devant un camion de marque "SAURER" avec conduite à droite.


Là aussi le destin lui sera favorable alors que, au volant d’un camion transportant du bois pour un hôpital, il est mitraillé par un chasseur britannique tandis qu’il croise un véhicule allemand.

Après la débarquement allié en Normandie en juin 1944, les bombardements sur Ernée s’intensifiant, la famille Le Roy quitte la ville et se réfugie dans une ferme dans la campagne environnante.Les américains sur leurs talons, les allemands connaissent à leur tour la débandade.


Photo de groupe prise à la ferme à Ernée en 1944 au moment de la Libération. A noter les casques américains arborant une croix rouge (ceux des infirmiers ).


Après la libération la migration de la famille Le Roy se poursuit avec un séjour d’un an et demi à Dinan.


Enfin, le retour au pays


Il s’effectue dans un premier temps à Kerverrou à Gouesnach car Jean Le Roy a retrouvé à nouveau du travail chez Olivier Le Moigne à Bénodet. Puis, après s’être associé avec son beau-frère Jean Nédélec et avoir acquis un camion à gazogène avec benne amovible par manivelle, il prend la direction de Brest et participe, à son niveau et avec son engin, à la reconstruction de la ville. Ensuite retour définitif à Bénodet où la famille occupe un logement dans la vaste maison de la famille de Saint Pierre, famille qu’ils avaient bien connue à Guiscriff. Jean se met alors à son compte comme transporteur et achète un camion GMC de l’armée américaine.



André Le Roy, fils de Françoise et Jean, perché sur le GMC de l'armée américaine.


Le commerce et le développement de l’activité de transports

Ce sera peu après (vers 1950) l’acquisition avenue de la plage, d’un terrain issu du partage de la propriété de Menez Frost. Françoise y installe un commerce d’alimentation générale.


La façade du commerce d'alimentation de Françoise Le Roy, au 90 avenue de la plage. A droite et derrière la maison, le garage abritant les camions de Jean.



A l'activité de transports, Jean Le Roy associera également celle de taxi.


Avant l'acquisition de la Versailles et de l'ID 19, Jean que l'on voit sur cette photo, sera propriétaire d'une traction avant 9 places !



André, le fils, qui reprendra par la suite l'entreprise de transports paternelle, à la cale, au port de Bénodet, chargeant sur son camion grue P55 Citroën, le sable extrait d'un des sabliers de l'armement Monfort. Ce camion sera ensuite racheté par M.Rosuel, fondateur de l'entreprise d'hivernage "le petit matelot". La grue de ce camion sera la première de cette entreprise qui par la suite se spécialisera dans le grutage.



Jean posant devant son camion Berliet



3 véhicules Le Roy avec le Berliet à droite, un Unic de type "Izoard" à gauche et une poussette (marque non précisée) pour la petite Rozenn.


Remerciements sincères à André Le Roy et son épouse Alice.









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