Dans le numéro 34 de la revue Foen Izella ( juin 2014), le regretté Philippe Rivière retraçait la vie de Jeannine Louédec en insistant bien entendu sur ce grand moment de bonheur que fut son élection au titre tant convoité, hier comme aujourd'hui, de reine de Cornouaille. C'était en 1951.
Mais on ne se présente pas à une telle élection sans avoir franchi au préalable, l'obstacle de la désignation locale, au sein même de son propre cercle celtique, en l'occurrence celui des Korollerien de Bénodet.
Ce fut chose faite au mois de mai, au Tourbillon bleu, lors d'un bal organisé par l'office de tourisme.
Fig 1 : Jeannine Louédec reine des voiles blanches, entourée de ses deux demoiselles d'honneur A gauche Yvette Balbot et à droite Yvonne Coriou.
Fig 2 : Autre photo de la reine des voiles blanches : à droite Yvonne Coriou et à gauche Malou Penvern.
Puis ce fut le sacre suprême , dans la capitale de l'ancien évêché de Cornouaille, à Quimper.
Fig 3 : Jeannine Louédec reine de Cornouaille 1951
Fig 4 : Jeannine Louédec entourée à gauche par la reine du cercle de Carhaix, Léa Doucen, et à droite par la quimpéroise Germaine Daniel.
" Qui ? : le magazine de l'énigme et de l'aventure " en date du 6 août 1951 évoque cette élection en publiant quelques photos.
« Les fêtes fastueuses qui viennent de se dérouler à Quimper se sont terminées en apothéose : en dehors des messes commémoratives, cortèges, danses folkloriques, chœurs bretons et bals, il s’agissait de choisir entre 20 ravissantes majestés représentant les diverses régions d’Armor, la reine de Cornouaille. Vers 19 heures, à la fin d’une journée de délibérations émouvantes, auprès desquelles pâlit la constitution d’un ministère, le diadème et le sceptre échurent à la ravissante Jeannine Louédec, dont la monarchie est assurée pour un an, sans crainte, celle-ci de révolutions de palais.
Blonde comme les blés d’or, son beau visage de Celte illuminé de grands yeux d’un bleu marin, Jeannine est née à Bénodet en 1931. A l’âge de 15 ans, elle entre dans une école technique pour apprendre la couture, profession qui ne l’enchante pas. Mais, ne serait-ce que pour faire plaisir à ses parents, elle s’y emploie avec tant d’applications, qu’elle vient de décrocher son CAP dans sa spécialité de tailleurs pour dames.Son rêve serait de travailler à Paris dans une maison de haute couture, à moins que, préférerait-elle encore, elle ne puisse devenir assistante sociale, mission à laquelle elle aimerait se dévouer.
Car, fille de marin, S.M. Jeannine Louédec a , malgré sa couronne, gardé la tête froide, le regard clairet, au cœur, l’amour des humbles dont elle est issue ».
Fig 5 : Dans la maison familiale de la rue Anatole Le Braz, la famille Louédec avec à gauche la maman Marie-Thérèse, originaire de Loctudy, à sa droite le petit Jean-Noël futur cuisinier de renom, au centre Jeannine et à droite Jean, le père, marin de commerce mais aussi patron de yacht pendant la saison estivale.
Fig 6 : Un peu de repos sur la plage du Trez pour la nouvelle reine.
Sincères remerciements à Yvonne Colliou et à Jean-Noël Louédec
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